Histoire et patrimoine
Histoire et patrimoine de Saint-Aubin
Qui était Saint-Aubin ? Extrait de « La vie des saints » de Paul Guérin
Saint Aubin Evêque d’Angers : Saint Aubin sortait d’une antique et noble famille, qui était venue d’Angleterre en France se fixer dans la basse Bretagne, diocèse de Vannes.
Ayant compris dans sa jeunesse les dangers du monde, il s’arracha aux douceurs de la vie de famille pour se retirer dans le monastère de Cincillac, nommé plus tard Cincillant, aux environs d’Angers où il édifia tous les religieux par son humilité, son obéissance et ses autres vertus. Elu abbé de cette sainte maison, il la gouverna pendant 25 ans avec une rare sagesse.
A 50 ans, il fut malgré sa résistance, élevé sur le siège épiscopal d’Angers. Il s’acquitta de ses fonctions, difficiles en ces temps là, avec un zèle exemplaire. Il prêchait sans relâche, en ayant pour maxime que l’âme a, comme le corps, besoin d’une nourriture fréquente. Il prenait un soin particulier des pauvres ; il visitait les malades, consolait les affligés, rachetait les captifs, les esclaves, protégeait et secourait les veuves, principalement celles qui étaient chargées d’enfants. Dieu lui accorda de nombreuses guérisons et la résurrection de deux morts ; il délivra miraculeusement des prisonniers dont on lui refusait la grâce, et les convertit.
Il profita de son crédit auprès du roi Childebert pour obtenir la réforme de divers abus et la réunion de plusieurs conciles, dont la plupart se tinrent à Orléans. On y fit des règlements très utiles à la religion et à la société.
Surtout, il lutta souvent au péril de sa vie, contre les pratiques incestueuses des nobles de l’époque, qui se mariaient avec leur sœur ou leur fille.
Saint Aubin mourut des fatigues d’un voyage à Arles, qu’il fit pour consulter Saint Césaire, à près de 80 ans, vers le milieu du 6ème. Son culte s’est répandu en France, surtout dans la future Normandie, où il eut beaucoup de succès, et dans une grande partie de l’Europe.
Histoire du village
La paroisse apparait au XIII siècle sur un territoire occupé depuis le Néolithique.
La ferme de Saint Aubin appartenait aux templiers de l’Ordre de Malte et dépendait de la Commanderie de Bellè, membre elle-même de la Commanderie du Louvre. Son commandeur était le Chevalier de Rupiere.
C’est en 556, d’après les récits de l’Abbé Leboeuf, que l’église et le village ont été baptisés du nom de Saint-Aubin. L’évêque de Paris, Saint-Germain, avait assisté à la transition du corps de Saint-Aubin et en rapporta les reliques au village.
Parmi les anciens seigneurs connus de Saint-Aubin, on trouve Philippe Auguste Barthélémi de Dampierre, possesseur du fief de Montlhéry.
A partir de la fin du XIII° siècle, les seigneurs faisaient partie de la famille Le Grenne dont le plus célèbre était le Chevalier Philippe Le Grenne.
Pendant longtemps la paroisse de Saint-Aubin fut liée à celle de Gif-sur-Yvette et au XV° siècle c’était le chanoine de Notre Dame de Paris, nommé « Hugues » qui possédait le domaine de Saint-Aubin. Il donna aux religieuses sa ferme avec tous ses droits, ce qui lui conféra une place importante parmi les bienfaiteurs du couvent.
Au XV° siècle la paroisse souffre des guerres. Pour attirer un laboureur, les bénédictines baillent leur ferme pour 99 ans à Cassot-Roze. Le XVI° siècle est marqué par de nombreuses reconstructions entreprises par les paysans.
Au XVII° siècle, les seigneurs sont des bourgeois qui s’approprient les terres. En 1721 le sieur Dumas, Chevallier et seigneur de Corbeville racheta la ferme dépendante de la seigneurie de Saint-Aubin à Dame Suzanne, Antoinette de Rancurel de Saint-Aubin.
Une rigole alimentant l’étang de Saclay d’où part l’aqueduc des Mineurs, élément du réseau hydraulique destiné à fournir l’eau des fontaines de Versailles est aménagée.
Pendent la révolution, le 27 pluviôse an 5 la commune prit le nom de Mesnil-Marat et l’église et le cimetière de Saint-Aubin furent vendus. Ce n’est que sous le concordat que la commune reprit le nom de Saint-Aubin.
Au XIX° siècle est installée une distillerie de betteraves, fermée en 1868 pour cause de nu-vente d’alcool.
La première école de Saint-Aubin fut crée en 1899 par le maire, jusqu’alors les enfants fréquentaient les écoles de Villiers le Bâcle et de Gif-sur-Yvette.
Ce n’est qu’au cours du XX° siècle que la commune se mit à l’élevage. Dès lors, la commune vécut essentiellement, grâce à ses deux fermes, d’élevage et de cultures variées. Les crêtes des bois étaient cultivées par les habitants modestes qui louaient ces terres aux deux fermiers qui se partageaient la commune et qui se réservaient les terres les plus rentables pour leur exploitation personnelle.
La population était essentiellement composée d’agriculteurs et d’ouvriers agricoles. Il y avait aussi beaucoup d’ouvriers, italiens et polonais, qui travaillaient dans les carrières de grés situés à la crête des collines.
Eloigné du chemin de fer, sans attrait touristique, le village est électrifié dans les années 1920 et est à peine agrandi d’une partie du lotissement Belle Image. Il compte 31 maisons et 111 habitants en 1946.
Après la deuxième guerre mondiale, le CEA s’installe sur une partie du territoire de la commune. C’est dans les années 50, après avoir drainé et arraché tous les arbres qui gênaient, que les exploitants ont abandonné l’élevage pour la culture céréalière.
Le village, regroupé autour de la « ferme de la commanderie » qui a absorbé les terrains alentour, comptaient 176 habitants en 1968.
Dans les années 80, les quartiers du « vieux village », « du golf », « du manège » voient le jour les uns après les autres, et dernièrement le quartier du Héron est venu compléter ces extensions. Dans ce dernier quartier, une crèche inter communale est proposée aux habitants de Saint-Aubin et de Villiers le Bâcle.
Tous ces nouveaux quartiers ont contribué à l’augmentation de la population qui s’élève à 710 habitants au dernier recensement.
Saint Aubin et son patrimoine
La ferme de la Commanderie
A l’origine il existe deux fermes. La première est celle des Dames de l’Abbaye de Gif-sur-Yvette, entrée dans leur patrimoine au XVIII° siècle qui « très bien entretenue et couverte de chaume ». La seconde ferme, plus importante, est celle de la Commanderie de Malte. Elle se densifie autour de sa cour au XIX° siècle .AU XX° siècle, il n’y a plus qu’une seule exploitation agricole alors qu’une part des bâtiments est aménagée en centre équestre. La commune a acquis la ferme de la Commanderie au départ du dernier exploitant agricole.
La Mairie-Ecole
Jusqu’en 1899, les enfants fréquentaient les écoles de Gif-sur-Yvette et de Villiers le Bâcle. Cette minuscule mairie -école à la mesure des quelques 120 habitants en 1900 est ensuite construite. La classe, qui regroupe garçons et filles jusqu’au certificat d’études, est dite « très bien aménagée » par son institutrice dans la monographie des écoles publiques publiée en 1900
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Mais en 1946 elle n’accueille plus que 5 élèves. Depuis quelques années est ouverte une école maternelle qui compte 2 classes. En 2008 la mairie s’est agrandie et, entre-autre, une nouvelle salle est disponible pour l’animation des jeunes.
Le clocher de L’Ancienne Eglise de Saint Aubin
Ce clocher est le seul vestige d’une église, décrite au XVIII siècle comme petite, avec un clocher carré et une abside arrondie A la fin du XIX siècle, dans l’enceinte de le ferme, une partie de l’église est démolie et une autre sert d’étable. Le culte n’y est plus célébré à partir de 1889, et les fidèles se rendent à Villiers-le-Bâcle le samedi à 18h. La cloche, Jeanne-Françoise-Aubine, bénite en 1760, filleule du seigneur de Vauhallan et de la veuve du seigneur de Gif-sur-Yvette, est installée dans le clocher restauré.
Le Logis de la ferme/ la maison bourgeoise
Cette importante maison bourgeoise, la seule du village, exprime le triomphe sans partage des générations de rassembleurs de terres. Construite sur un soubassement, avec deux avant-corps en façade, un toit à la mansarde et de nombreuses fenêtres, elle domine de haut la première cour. Elle était autrefois agrémentée d’une marquise et pourvue d’une serre dans le jardin.